Situations - demo 2014 : Fuck May 68

Salut,
Après de nombreuses péripéties, on sort enfin la démo.
50 K7 accompagnées d’un petit livre de 60 pages au format A6 (reliure carré-collé) pour 5€. Vous pouvez passer commande via situations@riseup.net

La démo Fuck May 68 et le livre Situation sont disponibles en téléchargement libre et en écoute ici : situationspunk.tumblr.com/

Pas de concerts en approche, quelques changements de line-up en perspective. On vous tiendra informé-e-s.

Le coup de coeur de l’année !

<3

:em0400:

« Trop beau »

De bien belles ballades.

Bonjour,

Je vous informe que je n’ai toujours pas eu de suite à ma commande passée le 06/10/2014.
Est ce normal ?

En vous remerciant d’avance pour votre retour.

Musicalement,

GONZ

ATTENDS UN PEU PUTAIN

Le man est tellement occupé à aller jouer au bowling qu’il en oublie les commandes de ses propres potes. Bien.

Stay Gonz LOL

[video]https://www.youtube.com/watch?v=6gzU9P-5tqE[/video]

On a quelques soucis de reliure mais les coffrets sont prêt. On aura les livres mardi ou mercredi.

Et finalement ce sera 4€ et non 5, on a réussi à réduire le coût.

Wow le rendu a l’air mortel !

Je m’interroge sur la pertinence de la pensée situationniste sur 2014.
Jusqu’à quel point cette grille de lecture est-elle encore valide.

Pour moi, le Vieux Monde est encore à défendre si j’entends par là celui qu’évoque Pasolini, le monde d’avant, celui ou la réalité n’était pas son image…

Cher H,
Il est tout à fait légitime de s’ interroger sur la validité de concepts dépassés. Au même titre, tu ne nous en voudras pas j’en suis sûr, mais il paraît tout aussi désuet de citer Pasolini qui désormais est une référence de la culture légitime.
Seule notre pratique quotidienne ne peut être absorbée - récupérée auraient dit d’autres en leur temps -, et c’est pourquoi il ne s’agit là que d’un « manifeste » plus qu’autre chose.
En espérant te recroiser dans de cinémas d’art et d’essai,
Ton très cher Mathieu B.

Cher Mathieu,

Il m’a semblé à la relecture des écrits corsaires de PP. Pasolini une extreme clairvoyance et un esprit bien plus aiguisé que bien des écrits labyrinthiques de penseurs des années 1960 sur l’état du monde occidental post moderne de ces années 2010.
J’y ai trouvé une pensée transperçante et poétique sur la dissolution de cette civilisation dans la survie et la société marchande, chose que G.E. D ou autres R. V. n’avaient pas forcement mis aussi bien en mot/pensée.
Un amour de l’humain, autant que son dégout.

La réponse parcellaire fournie à mon interrogation n’en est à mon avis pas une dans le sens ou l’argument avancé n’expose en rien en quoi la pertinence des écrits de quelques artistes révolutionnaires permettrait de faire d’un mouvement une menace de renversement de la vie.
La construction de situations dans la caricature de la contestation aliénée étiquetée sous la marque punk « subversif » semble vain dans le sens ou les seuls pratiques de mise en place de renversement de la vie dans ce pastiche de révolte ont leurs limites avec leurs seuls contours et le rapport de spectateurs/acteurs donné d’emblée par le concert/ le disque et tout ses oripeaux.

Quelles sont les pistes proposées clairement par SITUATIONS pour renversé ce rapport spectaculaire?

De même je suis très étonné de retrouvé un rapport à la révolution avortée de 1968 et le présent…

tout me semble être déjà vu et froid.

Cher H.,
Ce qu’il importe d’après nous et d’abord de rendre compte de l’inversion du réel qu’on peut, et je sais que nous partageons cette observation, voir au sein de ce milieu punk. Tu as bien, je pense, compris la volonté de rendre visible cette « caricature de la contestation aliénée étiquetée sous la marque punk « subversif » ». C’est justement de cela qu’il s’agit.

Nous pensons en effet que les représentations sociales du milieu sont largement autonomisés, en ce sens que les symboles de la subversion ne sont que des inversions <comprendre des fétiches idéologiques> qui ne se représentent qu’eux-mêmes, mais qui ne représentent plus la praxis du milieu.

C’est d’ailleurs à mon avis cette liaison des représentations et de la pratique sociale concrète qui génère l’illusion de la subversion là où il n’y a qu’une mise en symboles de la contestation. Sans tomber dans l’empirisme socioloflic, il n’y a qu’à observer la « réaction » qui prend place lors des « évènements » qui tentent justement par intrusion d’une subjectivité radicale de dépasser l’évènement : on s’offusque d’un rappel mémoriel des dominations existantes. Et cette réaction renvoie finalement au spectaculaire intégré : la négation de la critique de l’existant reflète douloureusement son adhésion au confort des rapports de domination.

L’attachement à ce milieu, qui peut je te l’accorde apparaître paradoxal au regard de ce que nous avons toi et moi mis en avant, tient à un optimiste anarchiste. Passer du milieu, ou de ce que les socioflics aiment à appeler le « réseau », à la communauté intentionnelle est un possible pragmatique dans la perspective révolutionnaire. Les conditions matérielles sont ici réunis, ce qui manque, ce n’est même pas le peuple (comme le pensait ce con) mais la critique en acte. Sans faire de cette communauté un « sujet révolutionnaire » que le marxisme bureaucratique le plus mortifère pourrait nous reprocher, gardons en tête qu’il y a là l’éventualité d’un commun qui se dessine en opposition au capital, à sa culture, ses espaces, son économie et ses relations, non pas dans un conflit central mais latéral.

Bien sûr, le spectacle peut faire avec , mais l’expérience peut offrir un rapport au monde différent, qui peut dégager des potentialités instituantes. La différence réside justement dans l’expérience longitudinale de la vie plutôt que dans le sursaut éphémère de l’évènement. Sans présager du grand soir, on peut néanmoins envisager des lendemains émouvants mais difficiles, et c’est un déjà-là non négligeable.
Amicalement,

Pour les parisiens, 10 démos vont arriver dans la distro ilostmyidealism.wordpress.com/

Lettre ouverte à celui qui se reconnaîtra.

Celui qui apparait comme compagnon de route, N. O., a volé Situations. Consciemment, il a subtilisé à Paris deux coffrets au domicile de celui qu’on nomme « Le Toulousain ». Cet acte est inacceptable. Si N.O. souhaite user du vol, qu’il en use contre le capital. Si N.O. n’avait pas les moyens, nous lui aurions volontiers donné ces coffrets. Que le vol se répande est une bonne chose, que sa cible soit les forces vives de la révolution en est une autre et cet action s’apparente à l’action de la classe capitaliste qui exproprie le peuple depuis des siècles. Par ailleurs il convient de préciser, qu’à de multiples reprises, on a pu voir N.O. « accumuler » des produits culturels et s’en vanter. N.O. doit répondre de ses actes et nous informons les camarades lyonnais qu’un militant du capital se cache visiblement dans leurs rangs. Par la présente, nous informons qu’au lendemain du grand soir, N.O. trouvera sa place au panthéon des traitres à la cause.