Je m’explique, si tu veux : ces « sexrooms sessions » représentent tout ce que je déteste dans le culturel actuel. C’est à dire qu’il s’agit d’un "art de l’idée’ et pas d’un « art du talent ».
Pour faire plus simple, c’est comme l’art contemporain. Les « artistes » ne sont pas plus doués que toi ou moi, ils ont juste une idée, un concept (cf des homards en plastique au Louvre : un enfant est capable de le faire si on lui souffle l’idée). Bref, il n’y a aucun génie dans la technique, aucune virtuosité intrinsèque, mais simplement un type qui à un moment donné a une « idée ». Alors, avoir une idée c’est très bien pour le monde de la pub, ou celui de la comm, mais pour le culturel ce n’est pas suffisant.
Et là, donc, ces sexrooms sessions, c’est exactement ça. Les groupes sont nuls, au niveau sonore (acoustique de la pièce, etc…) c’est forcément nul, etc… MAIS c’est une « idée » originale. Et pour moi, « avoir une idée originale » ne suffit pas, faut aussi que l’idée en question soit bonne.
Tu vois ce que je veux dire?
Si demain un mec jouait du violon en combinaison au milieu d’un aquarium à requins, tout le monde crierait au génie. « Mon Dieu quel artiste! ». Alors qu’en fait, rien ne prouve qu’il joue bien du violon et que les morceaux qu’il a choisis sont valables (il peut jouer du André Rieu avec un mois de pratique). Bref, la qualité intrinsèque d’un concept n’a plus aucune importance de nos jours, et ça me désole. Seule l’originalité et l’étrangeté comptent.
Et là donc, pour les sexrooms sessions, il y a plus de boulot effectué sur le site, la comm’ autour (le nom du projet par exemple), et le « concept », que sur la qualité intrinsèque du projet (qualité des artistes, qualité sonore). On dirait deux étudiants d’HEC qui veulent faire du fric (je ne dis pas que c’est ça, mais c’est ce que ça m’inspire).
J’espère t’avoir répondu. Il s’agit de mon avis, t’as le droit de ne pas être d’accord, mais t’as le devoir de me laisser l’exprimer.
Sartre est une sous-merde. Pour plein de raisons.
Déjà parce que l’existentialisme n’est qu’une interprétation pseudo-intello de la maxime suivante « c’est en forgeant qu’on devient forgeron », ce que tout le monde savait déjà. Ensuite parce qu’il s’agit d’une version à peine retouchée de l’empirisme (d’ailleurs Sartre est INEXISTANT à l’étranger, y a qu’en France qu’on se branle sur lui, comme Aimé Césaire d’ailleurs).
Et puis surtout, parce que Sartre était un petit enculé. Pas autant qu’Aragon (alias le nazi communiste), mais presque. C’est à Sartre qu’on doit les problèmes d’écriture de Genêt, la mise au banc arbitraire de Giono, celle un peu plus justifiée mais tout de même débile de Céline (via le CME), alors que des petites putes comme Claudel s’en sont sortis parce qu’ils étaient communistes, etc…
Si tu veux une figure intellectuelle d’après-guerre, je préfère nettement Malraux.