On est revenus plus vivants que jamais et si on en a pris plein les Miret(tes), on en a aussi mis plein les oreilles !!!
On a tenu le coup, malgré le décalage horaire et fait de très chouettes concerts.
Le plus cool est qu’on revient décomplexés : on a joué avec d’excellents groupes ET DES MOINS BONS ! Et on a eu un aperçu de la scène DIY guère plus reluisant qu’ici : pas beaucoup de public mis à part les groupes et les orgas, les mêmes galères, les cachets dérisoires et ni bouffe ni picole…
De notre mini-tournée, on retiendra le concert de malade qu’on a fait au festival de Cortlandt Manor.
Sortir des embouteillages, rouler au milieu des SUV, longer l’Hudson River au coeur des montagnes, arriver dans la forêt aux confins du Connecticut. Déconner en buvant de la pisse d’âne, monter le matos en 4ème vitesse, jouer et voir affluer les gens, qui sifflent, qui brament, qui balancent de la bière. Envoyer le bois puissance dix, avec Bruno en transe et la batterie qui se transforme en 38 tonnes rutilant le temps d’un set furieux et sans concession.
Manquer s’évanouir de chaleur et descendre de scène, se prendre des bourrades sur l’épaule par d’énormes rednecks recouverts de jail tattoos « caus’ you kick ass lil’ Frenchies! », se faire rincer par des blondes improbables au ratelier en touches de piano, se faire payer une démo en beuh, sortir sur le parking et voir des pick-ups avec les fusils en batterie, repartir pendant le 6ème groupe pour 150 bornes au milieu des fôrêts puis des paysages urbains. Bronx, Queens, Brooklyn…
Passer le samedi à la plage, à Rockaway Beach (ouais, le « Rock Rock Rockaway Beach » des Ramones !) à jouer à la crosse irlandaise et au frisbee, bouffer veg’ toute la semaine pour limiter les toxines de la junk food.
Faire nos connards de frenchies dans Manhattan et glander dans Brooklyn…
Rentrer sous la flotte pour se reprendre les emmerdes de la vie de tous les jours en pleine gueule.
Y a comme un goût de reviens-y…