MySpace vendra la musique de 3 millions de groupes indépendants

par Yinka Adegoke

NEW YORK (Reuters) - Le site communautaire MySpace, très populaire parmi les adolescents, a annoncé son intention de faire son entrée sur le marché de la musique numérique en vendant les chansons de plus de trois millions de groupes indépendants n’appartenant pas aux catalogues des grandes maisons de disques.

MySpace, dernière compagnie en date à s’attaquer à un marché largement dominé par le magasin en ligne iTunes d’Apple, pourra compter dans sa tentative sur deux éléments de poids dont ne bénéficient pas ses rivaux: il peut à la fois se prévaloir de compter 106 millions d’utilisateurs et de bénéficier de l’appui de sa maison-mère, News Corp.

« L’objectif est d’être l’un des plus gros magasin de musique en ligne existant actuellement sur le marché », a déclaré à Reuters Chris DeWolfe, l’un des co-fondateurs de MySpace.

Selon Hitwise, MySpace.com est devenu l’année dernière le site internet le plus visité par les internautes américains, principalement par des adolescents et de jeunes adultes, qui l’utilisent pour des rencontres virtuelles et des échanges de musique et de photographies.

D’ici à la fin de l’année 2006, affirme DeWolfe, MySpace offrira la possibilité à plus de trois millions de groupes de musique indépendants n’ayant pas signé de contrats avec une maison de disques de vendre leur musique en ligne.

Les chansons pourront être vendues sur les pages que les groupes possèdent sur MySpace ou sur celles des fans, au format MP3, qui présente l’avantage de ne pas être protégé par un copyright et d’être compatible avec une grande majorité des baladeurs numériques, dont l’iPod d’Apple, qui domine nettement le marché.

Les groupes décideront eux-mêmes du prix de leurs chansons et devront payer une commission à MySpace pour chaque titre vendu, a indiqué Rusty Rueff, directeur général de Snocap, société qui sera chargée de la gestion de la plate-forme de commerce électronique utilisée par MySpace.

Snocap, fondée par le créateur de Napster, Shawn Fanning, fournit des services de gestion des droits d’auteurs et des licences numériques.

Rueff a précisé que le montant de cette commission n’avait pas encore été fixé.

MySpace a précisé travailler avec PayPal, une filiale d’eBay, pour son système de paiement en ligne.

MARCHÉ EN EXPLOSION

Selon DeWolfe, MySpace « perfectionnera et personnalisera » son magasin de musique en ligne à mesure que le service sera amené à évoluer, avec pour objectif à terme d’y proposer des chansons des grandes maisons de disque protégées par copyright.

« Je ne pense pas que les grandes maisons de disque soient intéressées par une distribution de leurs chansons sans protection des droits de copie avant très longtemps », tempère David Card, analyste chez Jupiter Research.

En dépit du silence de DeWolfe au sujet d’éventuelles discussions avec des maisons de disques, une source au fait du dossier a indiqué que EMI était entré en pourparlers avec MySpace. EMI n’a pas souhaité commenter cette information.

EMI, Universal Music, de Vivendi, Warner Music et Sony BMG détiennent environ 75% du marché de la musique grand public. La plupart de cette offre musicale est déjà disponible, comme outil de promotion et à l’écoute uniquement, sur MySpace.

Le secteur de la musique numérique est celui qui connaît actuellement la plus forte croissance au sein de l’industrie du disque. Selon le cabinet d’études NPD Research, 70% de ce marché est contrôlé par le magasin iTunes d’Apple, dont la compatibilité n’est totale qu’avec le baladeur numérique iPod, d’Apple également.

Ce marché est entré en ébullition au cours des dernières semaines avec les rumeurs d’arrivée de nouvelles compagnies.

La société SpiralFrog envisage de lancer un service gratuit de téléchargement de musique financé par la publicité avant la fin de l’année. Elle a déjà conclu un accord avec Universal Music.

Microsoft prévoit quant à lui de commercialiser d’ici la fin de l’année également un baladeur numérique baptisé Zune, destiné à concurrencer l’iPod d’Apple. Ce baladeur fonctionnera de pair avec un magasin de musique en ligne similaire à iTunes.

ça donne envie de gerber

Et si le groupe veut partager gratuitement, ya pu moyen apparemment ?

Ca pue grave !

bah ils ont cas pas utiliser myspace! c est bon quoi c est pas la mort

au contraire… :shifty:

Nan mais les groupes pourront toujours proposer leur zique gratuitement s’ils veulent nan? C’est pas un service obligatoire si?

je pense que ouais cela est logique moi je les mettrais a 200$ le morceau on ne sais jamais sur un malentendu …

haha ian curtis

Y’a juste une grosse connerie dans l’article, que la musique qui n’est pas signée sur un label ne serait pas sous copyright. Par simple création d’une oeuvre, elle est automatiquement copyrightée par son créateur, sa création vaut création des droits d’auteurs qui vont avec.
Après, la question de faire valoir ses droits d’auteur, et d’être en mesure de donner la preuve qu’on est l’auteur, ce qui est chiant à faire et expliquer l’existence de société de droits d’auteurs. (mais c’est un autre débat)

bref ouais, ça avance bien leur projet de domination du monde myspace on dirait…

Hier j’ai vu une pub tv parlant de Myspace. çà devient la World Company ce truc là !

A quand un balladeur mp3 Myspace?

Plutôt un appareil photo avec un niveau integré pour verifier l’angle et un lisseur de peau degueulasse

Tu as oublié l’option qui te permet de faire tes photos avec le poid qu’il faut pour l’upload. J’espère que l’on pourra aussi vendre ses photos :shifty:

En fait, il me semble que l’upload d’une chanson sur myspace représente la cession des droits de celle-ci. Comme on cède les droits pour une compilation par exemple.

En plus, c’est une pub avec Shaun White!!

Oui tu as raison. D’ailleurs en voyant le titre du topic j’ai cru que Myspace vendait nos morceaux sans rien nous reverser. Juridiquement çà pourrait arriver nan?

les boss de myspace seraient-il minus et cortex ?

Non.

Ca a été le cas, mais désomais, entre autre depuis que Billy Bragg a dénoncé la pratique, ils ont changé leurs conditions générales d’utilisation, et précisent désormais bien que les possesseurs des droits des chansons gardent bien leurs droit en uploadant sur myspace.
Mais bon, personne n’aurait rien dit, ça aurait pas forcément été beau à voir…

Par contre, MTV va lancer sa propre plateforme du même genre, et on pourra mettre sa musique dessus. Et une partie de la musique sera sélectionnée pour être diffusée dans une émission bidon à contenu gratuit-fourni-par-les-téléspectateurs type « best of unsigned indie ». Et là évidemment, pour pas que MTV aie à payer de droits d’auteurs aux trucs qui seront diffusés (c’est quand même le but de faire une émission à pas cher) les droits seront tacitement (ou presque) cédés quand on uploadera de la musique.
(enfin, je préviens, c’est les infos que j’ai aux dernières nouvelles, ça aurait pu changer depuis)

Et puis même, sans vouloir jouer le relou qui contredit tout, quand on autorise un label à mettre une chanson sur une compile, on cède pas ses droits pour autant. On donne juste le droit au label de publier la chanson pour l’occasion.
C’est pas pour autant que si après la chanson est diffusée à la radio ça sera le label qui a produit la compilation qui touchera les droits. Ca devrait être le groupe qui touche ses droits dans tous les cas. Le label touche juste sur les ventes de la compile.
Ou alors que qqn me contredise et m’explique?

comment fais tu pour etre au courant de tt sa ma fois

je m’y connais un petit peu hehe, donc je confirme. le label paie une taxe a la sdrm qui comme son nom l’indique lui donne droit de faire une reproduction mecanique, donc mettre la chanson sur des cds et les vendre. le groupe touche un pourcentage de cette taxe s’il est inscrit a la sacem, sinon dans le cul.
pour la radio, je sais pas trop comment ca se passe vu qu’en theorie la radiodiffusion desdits cds est interdite, mais je pense qu’elle doit payer une taxe globale a l’annee, qui est ensuite reversee aux groupes.